Prise de dettes

Nos cinquante ans de vie commune n’auront servi qu’à faire de nous des ennemis aux aguets, par cette lettre je veux te dire combien j’espère que ma haine pour toi me survive ; tu ne verras pas venir l’héritage tant attendu qui t’aurait métamorphosée en séduisante célibataire en lissant les traces du temps sur ton visage, ce soir mes dernières volontés sont de te laisser pour seul souvenir mes dettes, qu’elles soient aussi lourdes à supporter que ma mort sur la conscience de ma fille.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *